Le péril passé...

Depuis le 16 avril 2009, suite à la visite de l'architecte en chef des Monument Historique et par mesure de précaution,
le maire a immédiatement pris un arrêté interdisant l'accès du public à l'intérieur de l'église...


Les problèmes qui ont amené à fermer l'église


La commune de Perrecy-les-Forges, propriétaire de l’édifice depuis 1905 (loi de séparation de l’Église et de l’État) a commandé en 2008 à Frédéric Didier, Architecte en chef des Monuments Historiques, une étude sur les restaurations rendues nécessaires par l’état général.

 

En 2009, au cours des examens, il est apparu de graves désordres sur la nef.
Ces désordres dont l’origine est le très mauvais état de la charpente, commençaient seulement à être perceptibles.


En effet la couverture en tuiles de 1973, en relativement bon état, qui coiffe la nef, cachait une situation calamiteuse de la charpente.

 

.

 

la petite zone de tuiles enlevées correspond
au début des opérations de recherches

 

Un examen approfondi a permis aux architectes de constater que les pieds de fermes se sont écartés en « poussant au vide » le haut des murs sur lesquels ils reposaient, tandis que les bois se déformaient et que la quasi totalité des assemblages se disloquaient, par rupture des chevilles et des tenons.


les assemblages se disloquent
par rupture des chevilles et des tenons


les pieds de fermes "poussent au vide" le haut des murs

Face au péril grave pour la sécurité des personnes et des biens, l’édifice a dû être fermé au public.


Pour alléger la charge de la charpente à l’endroit le plus menacé, les tuiles plates ont été déposées en urgence et remplacées provisoirement par une bâche plus légère.


les tuiles sont remplacées par une bâche
allégeant la charge sur la charpente

en pointillés : les entraits bas supprimés au 19ème siècle.
en rouge : la déformation de la charpente poussant les murs au vide.

Les architectes, après avoir analysé la situation, ont la conviction que ces désordres anormaux trouvent leurs origines dans une intervention surprenante effectuée au milieu de 19ème siècle, consistant à la suppression des entraits bas (représentés par le pointillé rouge schéma ci-contre) et des poinçons.

Cette mutilation avait, semble t’il à l’époque, comme objectif la pose d’une voûte plâtrée en berceau donnant à la nef une impression de plus grande hauteur.

Lors des travaux de 1973, la fameuse voûte en plâtre a été supprimée et on a cherché à remédier aux déformations qui commençaient à être préoccupantes en installant des tirants métalliques au niveau des arases et en doublant la partie basse de la charpente par une combinaison de goussets et de poutrelles métalliques.

Malheureusement, il s’est avéré que ces renforts qui, aujourd’hui avec le recul, pourraient être qualifié de « bricolage », n’ont pas permis de stabiliser la charpente.


les précédents renforts en poutrelles métalliques

 

Les travaux à faire


Parmi les très grands nombres de restaurations qu’exige l’état actuel du bâtiment, Frédéric Didier propose de répondre en priorité aux travaux d’urgence concernant la nef et le bas-côté affectés par les graves désordres décrits ci-dessus.

Pour ne pas retomber dans les erreurs du passé, il pense que la situation impose de revenir de façon cohérente aux dispositions issues de la restauration de la fin de l’époque gothique. Le système primitif ayant fait la preuve de sa stabilité avant la désorganisation provoquée par des interventions menées sans discernement.

Cela impose un démontage complet et une reconstruction de la charpente en réutilisant au maximum les bois anciens. Le renforcement des maçonneries suivra, puis la couverture complète en tuiles.

Ces travaux, qui feront l’objet de la première tranche de restauration, s’échelonneront sur plus d’un an et
permettront de rouvrir l’église aux fidèles et aux visiteurs.

L'estimation initiale de cette première tranche était de 1,44 M€.
En septembre 2010 l'architecte des Monuments historiques, après les résultats du D.C.E. (dossier de consultation des entreprises), arrête son estimation à 1.770.210 € TTC.

Pour achever la restauration complète, trois tranches suivantes sont à prévoir, ce qui portera à plus de 3 M€ le montant global prévu.


Bien heureusement la valeur historique et architecturale reconnue, a permis très vite à l’édifice d’être inscrite à l’Inventaire des Monuments Historiques (1862).
Cette prestigieuse classification lui donne accès à des aides publiques, sous réserve, bien évidemment, que les caisses de l’État possèdent des budgets disponibles….
Par ailleurs des demandes de subventions auprès d’organismes publics tels que la région, le département, l’Europe ont immédiatement été faites. Actuellement les réponses sont en attente…
Il faut savoir que, dans le meilleur des cas, avec un maximum de subventions en faveur de la rénovation du bâtiment, la part minimum de la commune restera au moins égale à 20% du montant des travaux.
Or, 20% de 3 millions, représentent un montant de 600 000 euros.
Celui-ci est une charge bien lourde et totalement démesurée pour une agglomération comme Perrecy-les-Forges, avec un nombre de contribuables et des ressources limités (environ 1700 habitants).

Le maire fait appel à toutes les bonnes volontés.

A son initiative une association à but non lucratif s’est constituée. Son objectif essentiel est de promouvoir les dons, les recevoir, puis les reverser à la souscription publique lancée par la commune.

=> voir la page "Présentation"

=> voir la page "Vous pouvez aider"